La pisciculture tient une place importante dans le secteur social et économique du Bénin. Elle représente un important levier de soutien à la commercialisation de produits de mer locale et une diminution des importations grandissantes dues à l’insuffisance des produits de pêche à couvrir la demande estimée à plus de 113 000 tonnes par an. Ce qui fait presque le triple de la moyenne en production halieutique qui est d’environ 40 000 tonnes. De plus, elle représente un grand atout à la fois pour les revendeurs et les pisciculteurs dont les produits sont très demandés.

Cependant la production actuelle nationale issue de la pisciculture n’arrive toujours pas à combler toute la demande restante. Il faut donc plus d’acteurs pour assurer une plus grande production pouvant couvrir toute la demande et si possible permettre l’exportation de poisson vers l’international.

En effet, malgré l’effort de l’État et de quelques organisations pour encourager de nouveaux acteurs, le nombre de pisciculteur reste très bas. Beaucoup de particuliers par manque d’informations ou de moyens ont peur de s’investir et d’autres qui s’investissent ne font pas long feu. Ils sont contraints de fermer pour des raisons diverses entre autres la cherté des produits comme la nourriture des poissons très souvent importée. Cette préférence des aliments importés est due à leur qualité qui est nettement supérieure à celle des productions locales.

De plus, la majorité des pisciculteurs ne prennent pas forcément le temps de se former au métier ou de se faire suivre par des professionnels ce qui finit par avoir un impact sur leur production. Cela peut être la grosseur ou tout simplement le rendement qui fausse l’attente des fournisseurs en termes de gain. Malgré le fait que les poissons issus de la pisciculture ont de meilleurs goûts et sont de meilleures qualités du point de vue nutriment, ils sont délaissés au profit de ceux importés. Ceci est dû au prix de vente des poissons importée qui fait presque la moitié du prix des poissons issus de la production locale.

La solution n’est donc pas seulement de produire du poisson mais de pouvoir satisfaire l’attente des consommateurs en matière de prix. Pour cela il faut que les producteurs diminuent de leur côté les coûts liés à l’importation des aliments et autres produits et se tourne vers les locaux. Inciter les fabricants d’aliments ou autres produits locaux à faire mieux en termes de qualité. Une formation pour tout pisciculteur sur les bonnes pratiques, les moyens et les techniques à suivre pour obtenir de bons rendements. Un suivi par des professionnels dans ces débuts et de meilleures conditions de développement aux poissons.

Source : Portail POPUPS, “Compétitivité des unités locales de fabrication d’aliments piscicoles au Bénin”